Restauration collective et loi EGalim : premiers résultats sur la mobilisation des acteurs 

La loi EGalim, complétée par la loi Climat et résilience, a défini l’objectif emblématique de garantir au moins 50% de produits durables et de qualité, dont au moins 20% de produits biologiques, dans les repas servis en restauration collective depuis le 1er janvier 2022.

Pour apprécier les efforts engagés par les restaurants collectifs des différents secteurs (scolaire et universitaire, hôpitaux, médico-social, administrations …), une première campagne de télécollecte a été organisée fin 2022, sur la plateforme publique « ma cantine ».

Les gestionnaires de restaurants collectifs ont été invités à saisir leurs données d’achats 2021, ce qui a permis d’élaborer un premier bilan statistique, présenté dans un rapport du Gouvernement au Parlement, transmis le 25 mai 2023, conformément à l’article L. 230-5-1 du code rural et de pêche maritime (CRPM).

Retrouvez l’intégralité du rapport « Bilan statistique 2022 » sur la plateforme « ma cantine » : https://ma-cantine-1.gitbook.io/ma-cantine-egalim/infos-generales-sur-contexte-r%C3%A9glementaire/master

Retrouvez un résumé sous forme d’un cahier Analyse, intitulé « Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats », réalisé par le Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : https://agriculture.gouv.fr/amelioration-de-la-qualite-des-repas-en-restauration-collective-mobilisation-des-acteurs-et

Par ailleurs, le rapport évaluant, par catégorie et taille d'établissements, les impacts budgétaires induits par l'application de ces règles et les leviers permettant de compenser ces impacts budgétaires a été mis à jour, en prenant compte notamment l’inflation, et transmis au Parlement conjointement. Retrouvez l’intégralité de ce rapport « Surcoût EGAlim » sur la plateforme « ma cantine » : https://ma-cantine-1.gitbook.io/ma-cantine-egalim/rapports-au-gouvernement

 

Loi EGAlim : les grands principes

Pour qui ?

Tous les restaurants collectifs gérés par des personnes morales de droit public depuis le 01.01.2022

L’ensemble de la restauration collective privée sera concerné en 2024.

 

5 mesures phares

* 50% de produits durables et de qualité dans les assiettes dont 20% de Bio

* Information des convives

* Diversification des sources de protéines et le menu végétarien

* Lutte contre le gaspillage alimentaire et dons alimentaires

* Substitution des plastiques (au 1.01.25, il sera interdit d'utiliser des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffre et de service en matière plastique dans les cantines scolaires)

Pour rappel, vous êtes soumis à une déclaration annuelle obligatoire sur https://ma-cantine.agriculture.gouv.fr/accueil

 

L’outil Agrilocal vous aide à atteindre ces objectifs, tout en privilégiant les approvisionnements locaux pour vos cantines scolaires et vos Ehpad.

De nombreux produits éligibles EGAlim sont issus de notre territoire et référencés sur la plateforme Agrilocal01.fr

 

Bio et HVE : deux certifications distinctes

Le label bio et le label HVE (Haute Valeur Environnementale) sont deux certifications distinctes qui visent à garantir des pratiques agricoles dites respectueuses de l’environnement.

Pourtant, elles ne se valent pas en critère de sélection

Label BIO

Le label Bio européen a vu le jour et a été rendu obligatoire en 2010 pour tous les produits alimentaires issus de l’agriculture biologique en Europe. Ce label est encadré par un cahier des charges défini au niveau du règlement européen et la certification s’effectue tout au long de la chaîne de production : des matières premières jusqu’au produit fini. Il garantit l’absence d’utilisation de produits chimiques de synthèse et d’OGM. Surtout, il doit respecter les systèmes et cycles naturels, maintenir et améliorer la santé du sol, de l’eau, des végétaux et des animaux, contribue à atteindre un niveau de biodiversité, et respecte des normes élevées en matière de bien-être animal. Il est axé sur la santé des consommateurs.

https://www.agencebio.org/decouvrir-le-bio/questions-reponses/

Label HVE

Le label HVE est né lors du Grenelle de l’environnement en 2008, et a été lancé effectivement en 2011. 

L'objectif était de créer une troisième voie, une transition, entre conventionnel et bio afin d’encourager et valoriser les exploitants à se tourner vers des pratiques plus vertueuses et plus respectueuses de l’environnement. Les critères HVE portent sur quatre thématiques : la biodiversité (présence de haies, bosquets etc. pour stimuler la faune et la flore), phytosanitaire (gestion des pesticides), gestion de la fertilisation et gestion de l’irrigation. Le cahier des charges va dans le bon sens, mais ne permettra pas de réaliser les efforts suffisants pour limiter l'impact de l'homme sur l’environnement et de préserver la planète.

Quel niveau d'exigence ?

Le label bio est plus exigeant que le label HVE, car il interdit l'utilisation de produits chimiques de synthèse et exige une rotation des cultures plus stricte. Le label HVE permet l'utilisation de pesticides. Les agriculteurs doivent aussi limiter leur utilisation d'engrais chimiques et adopter des pratiques de gestion des cultures plus respectueuses de l'environnement. 

 

Label pêche durable

null

Favoriser les produits issus de la pêche durable joue un rôle important pour l’environnement et ceux qui en dépendent.

Crée en 2007, il certifie aux consommateurs que ces produits de pêche répondent à des exigences environnementales, économiques et sociales.

Pour être certifiées, les pêcheries doivent respecter 4 exigences du référentiel de l’écolabel, vérifiées par un audit de certification :

  • L’écosystème : Garantir que l’activité de pêche n’impacte pas de manière significative l’écosystème, c'est-à-dire la ressource ciblée mais également les espèces non-ciblées et l’habitat dans lequel la pêcherie évolue.
  • L’environnement : Garantir que l’activité de pêche a un impact limité sur l’environnement : réduire l'énergie fossile, améliorer la gestion des déchets et la prévention des pollutions.
  • Le social : Assurer un niveau satisfaisant de conditions de vie et de travail à bord des navires pour les équipages. Les critères portent notamment sur la sécurité et la formation des équipages.
  • La qualité : Garantir un niveau élevé de fraîcheur des produits écolabellisés.

Cet écolabel répond aux engagements du Grenelle de l’environnement et du Grenelle de la mer.

 

Quelle est la différence entre les labels MSC et ASC ?

Le label MSC (Marine Stewardship Council) s’applique aux poissons sauvages ou aux fruits de mer provenant de pêcheries qui ont été certifiées. Le label ASC (Aquaculture Stewardship Council), lui, certifie des poissons d’élevage. Pour être certifiées, les piscicultures doivent également garantir le respect de normes strictes.

Pourquoi choisir un produit labellisé MSC pêche durable ?

Label MSC pêche durableC’est la garantie que votre poisson a été pêché d’une manière responsable, en laissant suffisamment de poissons dans l’océan, en respectant l’environnement marin et en permettant aux personnes qui dépendent de la pêche de vivre de leur métier.

Ainsi, lorsque vous préférez un produit portant le label MSC, vous contribuez à préserver la santé des océans.

 

Pourquoi choisir les produits d’une aquaculture responsable ?

Label ASC aquaculture responsableEn achetant des produits certifiés ASC, vous récompensez des aquaculteurs responsables et favorisez la demande de poissons élevés de manière responsable. Car comme pour tous les types d’élevages, une aquaculture intensive ou irresponsable peut entrainer des flambées de maladies nécessitant l’utilisation de produits chimiques potentiellement dangereux et l’usage massif d’antibiotiques.

Si vous souhaitez privilégier les produits durables lors de vos prochains achats de poisson, suivez les labels !

 

quiz égalim vignette.PNG

 

Tableau EGALIM1

Tableau EGALIM2