La restauration collective représente près de 4 milliards de repas servis par an dans plus de 90 000 cantines, d’hopitaux, d’EPHAD, d’entreprises...
Agir sur la composition des assiettes est un levier fort pour améliorer l'impact sur notre santé et sur l'environnement tout en influençant positivement les filières d'agriculture biologique et de qualité.
Le cadre réglementaire et les lois EGAlim (2018) et Climat et Résilience (2021) ont fixé des objectifs en termes de qualité de produits, de substitution du plastique, de diversification des protéines, de réduction du gaspillage, et d'information des convives.
Depuis le 1er janvier 2022 pour la restauration collective publique et depuis le 1er janvier 2024 pour les restaurants collectifs privés, au moins 50% de produits de qualité et durables, dont 20% de produits bio (en valeur HT sur le coût total des repas par an) doivent être proposés aux convives.
Les produits de qualité et durables
La viande de synthèse est interdite en restauration collective.
Depuis le 1er janvier 2024, au moins 60% du total achat de la famille de denrées « viandes et poissons » doit être composé de produits de qualité et durables. Ce taux est fixé à 100% pour les services de restauration de l’État, de ses établissements publics et des entreprises publiques nationales.
Pour rappel, vous êtes soumis à une déclaration annuelle obligatoire sur https://ma-cantine.agriculture.gouv.fr/accueil
L’outil Agrilocal vous aide à atteindre ces objectifs, tout en privilégiant les approvisionnements locaux pour vos cantines scolaires et vos Ehpad.
De nombreux produits éligibles EGAlim sont issus de notre territoire et référencés sur la plateforme Agrilocal01.fr
Le label bio et le label HVE (Haute Valeur Environnementale) sont deux certifications distinctes qui visent à garantir des pratiques agricoles dites respectueuses de l’environnement.
Pourtant, elles ne se valent pas en critère de sélection
Label BIO
Le label Bio européen a vu le jour et a été rendu obligatoire en 2010 pour tous les produits alimentaires issus de l’agriculture biologique en Europe. Ce label est encadré par un cahier des charges défini au niveau du règlement européen et la certification s’effectue tout au long de la chaîne de production : des matières premières jusqu’au produit fini. Il garantit l’absence d’utilisation de produits chimiques de synthèse et d’OGM. Surtout, il doit respecter les systèmes et cycles naturels, maintenir et améliorer la santé du sol, de l’eau, des végétaux et des animaux, contribue à atteindre un niveau de biodiversité, et respecte des normes élevées en matière de bien-être animal. Il est axé sur la santé des consommateurs.
https://www.agencebio.org/decouvrir-le-bio/questions-reponses/
Label HVE
Le label HVE est né lors du Grenelle de l’environnement en 2008, et a été lancé effectivement en 2011.
L'objectif était de créer une troisième voie, une transition, entre conventionnel et bio afin d’encourager et valoriser les exploitants à se tourner vers des pratiques plus vertueuses et plus respectueuses de l’environnement. Les critères HVE portent sur quatre thématiques : la biodiversité (présence de haies, bosquets etc. pour stimuler la faune et la flore), phytosanitaire (gestion des pesticides), gestion de la fertilisation et gestion de l’irrigation. Le cahier des charges va dans le bon sens, mais ne permettra pas de réaliser les efforts suffisants pour limiter l'impact de l'homme sur l’environnement et de préserver la planète.
Quel niveau d'exigence ?
Le label bio est plus exigeant que le label HVE, car il interdit l'utilisation de produits chimiques de synthèse et exige une rotation des cultures plus stricte. Le label HVE permet l'utilisation de pesticides. Les agriculteurs doivent aussi limiter leur utilisation d'engrais chimiques et adopter des pratiques de gestion des cultures plus respectueuses de l'environnement.
Label pêche durable
Favoriser les produits issus de la pêche durable joue un rôle important pour l’environnement et ceux qui en dépendent.
Crée en 2007, il certifie aux consommateurs que ces produits de pêche répondent à des exigences environnementales, économiques et sociales.
Pour être certifiées, les pêcheries doivent respecter 4 exigences du référentiel de l’écolabel, vérifiées par un audit de certification :
Cet écolabel répond aux engagements du Grenelle de l’environnement et du Grenelle de la mer.
Quelle est la différence entre les labels MSC et ASC ?
Le label MSC (Marine Stewardship Council) s’applique aux poissons sauvages ou aux fruits de mer provenant de pêcheries qui ont été certifiées. Le label ASC (Aquaculture Stewardship Council), lui, certifie des poissons d’élevage. Pour être certifiées, les piscicultures doivent également garantir le respect de normes strictes.
Pourquoi choisir un produit labellisé MSC pêche durable ?
C’est la garantie que votre poisson a été pêché d’une manière responsable, en laissant suffisamment de poissons dans l’océan, en respectant l’environnement marin et en permettant aux personnes qui dépendent de la pêche de vivre de leur métier.
Ainsi, lorsque vous préférez un produit portant le label MSC, vous contribuez à préserver la santé des océans.
Pourquoi choisir les produits d’une aquaculture responsable ?
En achetant des produits certifiés ASC, vous récompensez des aquaculteurs responsables et favorisez la demande de poissons élevés de manière responsable. Car comme pour tous les types d’élevages, une aquaculture intensive ou irresponsable peut entrainer des flambées de maladies nécessitant l’utilisation de produits chimiques potentiellement dangereux et l’usage massif d’antibiotiques.
Si vous souhaitez privilégier les produits durables lors de vos prochains achats de poisson, suivez les labels !